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Lettre ouverte à M le Maire de Pau

lundi 2 juillet 2007


Nous reproduisons ici une lettre ouverte adressée au Maire de Pau par le directeur artistique du Théâtre de l’Echiquier, au sujet de la venue du Théâtre du Soleil en 2008 à Pau (voir document joint)

Lettre ouverte

 à Monsieur le Maire de Pau

Monsieur le Maire,

Félicitations !

En confiant à Monsieur Bélit, la responsabilité du nouveau Festival de Pau, vous confirmez l’incompétence des acteurs culturels locaux.

Évidemment, la renaissance d’un festival à Pau est souhaitable et souhaitée par tous !
Évidemment, la venue du Théâtre du Soleil est un grand événement (1) !
Évidemment, il faut investir dans la culture !
Evidemment ! 

Mais construire un temple sans fondations, c’est bâtir vents et poussières.

On annonce un budget de 400.000 euros pour cet événement, dont 120.000 de subvention municipale. Savez-vous qu’avec cette dernière somme, vous pourriez faire vivre une compagnie théâtrale d’une douzaine de comédiennes et comédiens professionnels palois toute l’année ?

Et que cette même compagnie animerait la scène plusieurs fois par semaine, faisant 10 à 12 créations par an, jouant pour tous les publics, des scolaires aux retraitées, faisant maintes interventions en milieu éducatif (2), hospitalier et divers, participant à un conservatoire d’art dramatique, promouvant le verbe, poésies et contes, animant squares et jardins, j’en passe et des meilleurs, comme dit le père Hugo.

Mais non, ce n’est pas votre choix. A l’obscurité d’un travail de fond, vous préférez le lustre des paillettes ! Ce n’est pas nouveau sous le beth ceu de Pau.

Car il n’est bon bec que de Paris !

Depuis plus de vingt ans, des dizaines de femmes et d’hommes de talent sont passées ici, ont voulu s’exprimer, développer leur créativité, travailler tout simplement... On les a désespérées, cassées, anéanties. Et ceux qui restent sont fatigués, fatigués, fatigués...

Oui, nous, nous les sans grade, nous les obscurs, nous les petits acteurs palois, nous qui avions l’outrecuidance de penser que notre travail n’était pas tout à fait inutile, que nous participions au développement culturel, à l’épanouissement des jeunes, au rayonnement de notre ville, nous qui espérions un soutien municipal pour engager une dynamique ambitieuse, un peu semblable à celle de l’Orchestre de Pau (3), qu’allons-nous devenir ? Intermittents du spectacle, allons-nous devenir intermittents de l’intermittence ? Et allons-nous éternellement nous dépenser à souffler contre le vent dès lors que les dieux soufflent contre nous ?     

  Christian Lemarcis,

directeur artistique du Théâtre de l’Echiquier

(1) Ce n’est pas moi qui ai fait mon apprentissage sur les bancs de la Cartoucherie de Vincennes - 89, 93, l’âge d’or, tous ces spectacles prodigieux, j’y étais et je rends grâces à Ariane Mnouchchkine pour l’offrande de son génie - qui vais le contester.

(2) Combien de nos enfants qui étudient Molière, Racine, Marivaux, etc, en classe, ont eu le privilège de voir ces classiques au théâtre à Pau ?

(3) Belle réussite que nous saluons sans amertume, mais avec une pointe de saine jalousie.


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  MARC BELIT ANNONCE LA VENUE DU THÉÂTRE DU SOLEIL EN 2008 À PAU
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Votre commentaire



> Lettre ouverte à M le Maire de Pau
17 juillet 2007, par bethfort  
johanna bethfort

est - ce que c’est bien ce que que je t’ai envoyé ? est - ce que tu aimes intervile ? ,bon enfin bref est - ce que ça va ?

signé : johanna bethfort

si tu veux aller sur mon adresse e-mail et ba je te donne mon site bethfort.johnna@neuf.fr

> Lettre ouverte à M le Maire de Pau
6 juillet 2007, par Bernard Boutin  

Y a-t-il place pour un Théâtre Palois à Pau ?

Le Conseil municipal doit voter mardi 10 juillet le budget de Marc Bélit pour 2008.

L’arrivée de ce « cultural businessman » dans notre ville laisse planer l’inquiétude de notre survie. En effet, depuis sa nomination à Tarbes, Marc Bélit a anéanti le tissu théâtral local, étouffant toute initiative. Son credo : tout est bon sauf ce qui se fait localement.

Le Parvis est une scène interdite aux compagnies tarbaises et paloises.

Nous vivons précairement. Vont-ils nous retirer notre pitance dans une écuelle déjà vide ?

Pau n’aura jamais sa scène nationale avec sa compagnie permanente composée de comédiennes et de comédiens, de metteurs en scène et de créateurs palois ?

Le budget qui sera voté mardi par le Conseil municipal permettrait de faire fonctionner une troupe permanente d’une vingtaine de personnes talentueuses. Ces talents, ces professionnels existent à Pau. Nous les connaissons, nous les voyons jouer hélas, rarement tant il est difficile de monter des projets de qualité à Pau au Saint-Louis, au Tam-Tam, à l’Art-scène (jamais au Saragosse : scène réservée comme le Parvis à ceux qui ne sont pas d’ici, puisque c’est toujours mieux ailleurs).

Une compagnie locale permanente subventionnée, à hauteur de ce qu’on offre à Marc Bélit pour quelques jours, animerait la ville, ses quartiers, ses écoles, ses sites, plusieurs jours par semaine toute l’année, en faisant une programmation ambitieuse et régulière.

Pourquoi nos édiles refusent-ils de bâtir un tel projet ?

Que veulent-ils ?

Que craignent-ils ?

Je vous propose de nous regrouper mardi 10 juillet à 17 heures devant la mairie pour en débattre dans la rue, tous ensemble, librement et ouvertement.


-  par Christian LEMARCIS

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    6 juillet 2007, par pehache  

    Je vous propose de nous regrouper mardi 10 juillet à 17 heures devant la mairie pour en débattre dans la rue, tous ensemble, librement et ouvertement.

    Excellente initiative !!

    Déportons temporairement le forum virtuel vers un forum réel sur la place Royale...

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    2 juillet 2007, par Laurent LATOUR  
    privatisation des profits par socialisation des pertes

    Bonjour,

    Merci à Christian Lemarcis pour ce plaidoyer pour les obscurs et les sans grade...

    Palois depuis 15 ans seulement, j’ai eu l’occasion de découvrir des groupes culturels locaux de qualité, qui n’ont rien à envier à ceux dont on ne veut plus à Paris ou ailleurs, et qui sont souvent obligés de s’exporter pour continuer à survivre, ou pour accroître encore davantage leur belle fortune...

    La question posée aujourd’hui par Christian n’est pas de savoir si la venue du Théâtre du Soleil est judicieuse ou non, mais de savoir où doivent se porter les subventions municipales, produits de la sueur des contribuables palois.

    Si le Théâtre du Soleil a une telle notoriété, pourquoi avoir besoin de subventionner sa venue ? Pourquoi engager aujourd’hui 120 000 euros, et demain 200 000 (l’on sait bien en Béarn la relativité des chiffres annoncés) au profit d’un troupe aguerrie qui ne devrait plus avoir besoin d’être subventionnée, au dépend, évidemment, des acteurs locaux dont la notoriété internationale est moindre ?

    Cette troupe est certainement aguerrie dans l’art de chasser la subvention, sport national...

    Mais au pays du FIPAU et autres projets mégalomaniaques, rien ne m’étonne plus... On retrouve la règle d’or « privatisation des profits par socialisation des pertes ».

    Merci à Bernard pour son travail au service d’une « démocratie locale » !

    Laurent LATOUR smiley

    > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    2 juillet 2007, par Eric  

    Ah, les bien-pensants ont trouvé un nouvel os à ronger.

    Le maire fait venir Intervilles ? Ringard, ça sent trop la frite et le peuple...

    Le maire fait revivre le festival de Pau ? Trop de paillettes...

    Mais ceux qui critiquent aujourd’hui sont-ils allé voir le maire ces derniers mois pour lui proposer des projets culturels intéressants et populaires ? Ou bien n’ont-ils pour ambition que de continuer à jouer pour un petit public d’habitués ?

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    2 juillet 2007, par sandrine  
    Le maire n’a t-il assez d’équipe qu’il faille venir à lui pour proposer ? n’a t-il une direction culture, supposée entre autre, être un peu au courant des forces culturelles locales ? doit il tel un seigneur, resté à son bureau, recevoir, choisir, condamner et faire prince ? Eric, votre post m’attriste, et montre à quel point le rôle d’un maire, et plus généralement d’une mairie est vraiment sous estimé. Intervilles correspond à la personnalité d’yves urieta, rien à redire là dessus.

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    2 juillet 2007, par Eric  
    Sandrine, vous semblez ne pas apprécier Intervilles, et c’est là votre droit. Vous semblez aussi railler Yves Uriéta parce qu’il apprécierait (mais qu’en savez-vous, au fait ?). Au travers d’Yves Uriéta, vous raillez en fait tous ceux qui iront assister à ce spectacle. C’est votre problème. Sachez pourtant qu’il en faut pour tous les goûts, et je ne vois pas au nom de quoi la mairie devrait se priver d’offrir ce spectacle aux palois, sinon peut-être pour satisfaire les besoins d’élitisme de certains.

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    3 juillet 2007, par Jean-Jacques D.  

    Intervilles c’est populaire mais c’est trop d’argent pour un seul soir et le billet d’entrée n’est pas gratuit (combien pour une famille avec deux enfants ?) Avec cet argent la mairie pouvait organiser des activités gratuites pour les gosses pendant l’été comme à bayonne

    Monsieur Lemarcis a raison. Cessons de céder à la folie des grandeurs et investissons dans notre jeunesse et dans les forces vives locales. Faisons de la culture. Au pays de Molière, Hugo et Chateaubriand la culture devrait être la résistance à la pensée unique et au parisianisme. Qui peut m’expliquer le lien entre le Parvis dirigé par Monsieur Belit et le supermarché Leclerc ?

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    25 juillet 2007, par L.L  
    Bélit et Bélit

    Monsieur Bélit, du Parvis, est l’époux de Madame Bélit, des "Leclerc" de Pau et Tarbes.

    LL smiley

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    3 juillet 2007, par Saint-Just  

    Très cher Eric, je me permets, une nouvelle fois, de jouer les grands-pères gâteaux de ce site. Relisez donc attentivement les posts avant de vous enflammer. Les extincteurs sont souvent à l’intérieur et votre flamme s’en trouve ainsi totalement éteinte. Pourtant votre présence ici est très satisfaisante, prouvant que la pensée unique n’a pas contaminée A@P ! smiley

    Très sincèrement,

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    3 juillet 2007, par Jerlau  

    Eric,

    Pourquoi faut-il qu’une Mairie "offre des spectacles" ? Intervilles ou autres ( à titre personnel j’aime bien Interville !). Mais les soirées Zénith sont bien plus coûteuses qu’Intervilles pour la Ville, via les diverses subventions qui se montent à chaque année à quelques millions d’euros versées à quelques associations. Miracles des plombiers de la finance locale pour qui les problèmes de robinets et de baignoires ne posent aucune dificulté.

    Est ce qu’offrir des spectacles au citoyen, (comme Jules offrait quelques agapes aux lions pour satisfaire le peuple !) n’est ce pas se foutre de la gueule du citoyen et lui faire oublier les 6 mois de Smic que lui coute la Mairie.

    Auchan, Carrefour, Casino, aurait largement les moyens d’organiser Interville. Image de marque oblige !On leur apporte pleins de sous et eux ils font même pas Intervilles. C’est pas le rôle des collectivités locales d’assurer le spectacle avec nos sous !

    D’autres sont bien plus efficaces !

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    2 juillet 2007, par Max  

    Eric, encore faudrait-il que Monsieur le Maire accepte de recevoir les gens. Et si vous l’attrapez à l’entrée de la Mairie à 8h du matin, qu’il prête une oreille attentive.

    Et là, cela relève d’une pratique municipale impossible. Monsieur le Maire est aux abonnés absents depuis plusieurs semaines. Et comme les responsables de commissions (nos élus !) ou les employés municipaux n’ont pas d’instructions pour traiter les demandes - à savoir, recevoir les gens, écouter, traiter les dossiers et prendre des décisions - c’est le chat qui se mord la queue. Voilà la réalité de la gestion municipale.

    Allez, encore 9 mois.

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau
    2 juillet 2007, par Max  

    Vous avez raison Eric, il y a trop de "biens-pensants" à Pau. Mais ils sont peu nombreux et c’est bien là qu’est le problème.

    Intervilles, la frite et le peuple ? Oui, et alors. Vous vous en moquez puisque cela vous convient !? A l’inverse, les paillettes ? Vous vous en moquez puisque vous serez gratuitement invités à y assister.

    Le souci, c’est que vous naviguez d’un bout à l’autre de ce raisonnement (pour peu qu’Intervilles soit de la sous-culture et Le Théâtre du Soleil l’Elite Kulturelle Française). Et au milieu (le spectre est pourtant large) ? Coule une rivière ? Pas seulement. Mais trop occupée à défendre ses parcelles de Pouvoir, l’équipe municipale verrouille, empêche, détruit, récupère,...

    Allez, encore 9 mois.

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau Chronique d’un déficit annoncé
    5 juillet 2007, par alain Bonnin  

    Inetrville c’est trés bien.Quand Mr le maire, dans son budget prévisionel, annonce 80 000€ de recette de billèterie, cela équivaut à :6 à 8000 spectateurs (en supposant le prix du billet entre 10 et 15€).

    Le choix de la date de la manifestation, est le lundi 13 Août, un jour compris dans le pont de l’ascencion.Etant Palois, je sais pertinemment que la ville est déserte, pendant la 1er quinzaine du mois d’août et je ne vois personne annuler ses vacances pour assister à interville.

    Il aurait été plus judicieux, que l’évènement ce déroule à St Jean de Luz, étant donné qu’a cette période de l’année le potentiel de spectateurs est supérieur à St Jean.

    Peut-être, que notre Maire a confondu les Francs et les Euros ?

    Au sujet de la venue de la troupe du "soleil", cela demande en 1er, une concertation avec les troupes théâtrales locales, il me semble que cela s’appel la "méthodologie".

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau Chronique d’un déficit annoncé
    5 juillet 2007  
    jean-denis

    ALLAH est grand. Le MAIRE est omniscient.

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau Chronique d’un déficit annoncé
    15 juillet 2007, par sandrine  
    ce qu’il faudrait savoir, outre le montant exact demandé par intervilles... Quel est le chiffrage des services techniques municipaux qui, si j’ai bien compris, ont à charge, et entièrement à charge tout le reste. Si cela se confirme, vous pouvait dès lors multiplier la douloureuse par 3 ou 4. Il faut que l’opposition demande exactement les dépenses sonnantes et trébuchanges et l’investissement des services techniques...

  • > Lettre ouverte à M le Maire de Pau Chronique d’un déficit annoncé
    15 juillet 2007, par sandrine  
    trébuchanTes... bien sûr !

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