Le covoiturage est en plein expansion. L’analyse des directions proposées à partir de Pau, sur cinq sites de covoiturage*, donne quelques indications intéressantes à l’heure d’envisager de nouvelles routes ou voies LGV pour notre territoire.
Sur les cinq sites*, à partir de Pau et en direction de l’Est, aux mots clefs : Tarbes et Toulouse, il avait, le lundi 11 février, 707 offres de covoiturage . Vers l’ouest, pour Bayonne et Hendaye, il y avait 263 offres soit un total de 970 offres sur l’axe est-ouest.
En direction du nord, pour Bordeaux et Paris, il y avait 276 offres et vers le sud, aux noms d’Oloron, Huesca et Saragosse, 93 offres de covoiturages étaient faites (dont 78 pour Oloron). Total : 285 offres sur l’axe nord-sud.
Avec près de 3 fois plus d’offres pour aller sur la tangente est-ouest que sur la verticale nord-sud, on peut se demander si, plutôt que de rouvrir le Canfranc (18 covoituages offerts vers l’Espagne), créer une voie entre Poey-de-Lescar et Oloron, réaliser une voie LGV entre Mont-de-Marsan, il ne vaudrait pas mieux créer un axe LGV d’Hendaye jusqu’à Toulouse !!!
Tous ces chiffres sont à prendre avec des pincettes bien entendu. A "coup de louche", on dira que Toulouse et Tarbes sont les plus offerts, Bayonne l’est presque autant que Bordeaux. Notre bassin de vie s’étend d’Est en Ouest ou vice-versa le long du piémont pyrénéen. Les étudiants iraient plus sur Toulouse que sur Bordeaux.
Au bout du bout, ce qu’il serait bien, c’est qu’une autorité indépendante mouline dans un modèle mathématique les trafics actuels route, air, fer, pour mieux comprendre les besoins de la population "pyémontaise" (le "y" est là pour Pyrénées) et ainsi orienter nos décideurs à la veille de créer de nouvelles infrastructures de transport.
On peut toujours rêver.
- par Bernard Boutin
PS : Le conseil général et le co-voiturage Le 14 et 15 février, lors d’une session budgétaire du conseil général, un schéma co-voiturage concernant à la fois l’A64 et l’A65 a été adopté. Avec ASF des aires de co-voiturages vont être mises en place. Un protocole doit être signé et la sortie de Lescar, proche d’Emmaus, fait partie des priorités.
Je trouve que la pratique du covoiturage est une évolution de la société intéressante.
La notion de service semble se substituer à celle de possession (cas de ma génération). Il y a aussi l’arrivée de l’auto-partage et de la multimodalité.
Non seulement mouliner les données mais aussi établir des projets en tenant compte des évolutions sociologiques serait un progrès.
D’autre part, la différence de fréquentation entre A64 et l’A65 peut traduire aussi le poids métropolitain plus important de Toulouse par rapport à Bordeaux.
A propos du train Pau-Toulouse, à part les vendredis soir, samedis matin et dimanches soir, les autres trains sont quasiment vides... Dans ce contexte, même en dehors de la question du coût, rajouter une LGV ne servirait sans doute à rien.
Le coût de l’énergie est trop bas et malheureusement pour la planète, le pétrole et le gaz de schiste maintiendront ce coût bas pendant encore longtemps. Enfin, les gens veulent "leur" tout voiture alors les politiques le leur servent.
> Les surprises du covoiturage à partir de Pau
18 février 2013, par Rêveur des villes
Certes, le détours par Lourdes fait perdre 20 minutes sur l’axe Toulouse-Hendaye. Mais bon, on ne va pas payer un ordre de grandeur de 1 Md € pour pallier à cela.
Il est probable que certains trains (quasiment vides) soient supprimés.
Exemple sur la période demain mardi soir :
départ de Pau : 17h17 durée 2h10 puis 17h50 durée 2h30 puis 19h22 durée 2h10.
Des trains avaient été supprimés puis ont été remis. Je ne serais pas étonné que sur ces 3 là, au moins 1 disparaisse.
Il me semble que vous avez simplement mesuré l’effet structurant des voies de communication les plus efficaces. Avec une primauté de la liaison Pau-Toulouse par rapport à la Pau-Bordeaux, du fait de l’ancienneté de cette voie. Mais ça on le savait, ou est la surprise ? On pourrait même en déduire qu’en continuant à ne rien faire, Oloron disparaîtrait de nos radars et que Pau ne serait plus qu’un point entre Toulouse et Bayonne.