J’ai assisté à une conférence de Mme Lacazedieu (remarquable). Elle a expliqué qu’un avantage de la culture du maïs était de pouvoir faire deux cultures dans l’année. Ce n’est pas le cas du blé.
Avec deux cultures, le sol est toujours vivant et couvert toute l’année. Effectivement c’est mieux que de voir un sol nu tout l’hiver et tout le printemps.
J’ai vu ce cas pour du maïs d’ensilage suivit par une légumineuse. C’est très intéressant.
Par contre, dans le cas de maïs grain qui murit tardivement, surtout s’il est semé tardivement et qu’il est aussi irrigué, je ne sais pas.
Je ne suis pas sûr que le maïs soit majoritairement utilisé comme nourriture. Il est certainement utilisé pour l’alimentation des animaux, d’où perte de rendement.
Avec la volaille,voire le porc, le rendement est certainement encore valable. Pour la viande le rendement doit dégringoler (et les asiatiques veulent consommer de la viande et donc indirectement du maïs).
Par ailleurs je croyais que les plantes tropicales fixaient moins de Carbone que les plantes de nos latitudes.
Quant à la captation de CO2, je pense qu’une forêt à maturité ne stocke plus de CO2 que par les feuilles. En revanche une forêt jeune stocke aussi par la croissance des branches et du tronc.
En ce qui concerne les Organismes Génétiquement modifiés, permettez-moi ce point de vue : Y voir un saut technologique capital pour l’agriculture me laisse perplexe.
J’ai passé mon enfance dans une ferme accrochée aux collines du Soubestre ; ce qui, comme le Vic-Bilh, suffit à un Béarnais pour jauger une qualité agronomique médiocre des sols. J’ai quitté la ferme.
La ferme familiale surplombe la vallée du Luy avec ses champs de maïs irrigués et des rendements assurés.
Elle fait face, sur la rive opposée, au plateau de terres noires du Ger où les rendements supérieurs à 100 Q/ha sont la norme, quelle que soit la pluviométrie.
Revendiquer des cultures OGM me fait l’impression de caprices d’enfants gâtés et me rappelle aussi le dicton populaire « aux mauvais ouvriers les mauvais outils » ; ceci surtout parce que la filière agricole est entièrement « laboratisée » et que le monde paysan n’est qu’un simple rouage de la filière agroalimentaire.
D’ailleurs on peut expliquer ainsi la passivité des organisations professionnelles agricoles devant l’artificialisation des sols (Pont-Long, A65, Projet E7 par exemple).
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