Tony ESTANGUET, médaille d’or aux jeux olympiques, sait se montrer sympathique. Il reste loin de l’attitude hautaine que l’on craint habituellement chez les grands sportifs. Pourquoi ?
Pau après la remise de sa médaille et à peine avoir sacrifié à ce curieux rite qui consiste à se faire les dents sur le métal précieux, Tony ESTANGUET a parlé de partage, partage de sa joie et de l’honneur qui lui étaient faits. Là où d’autres disent vouloir profiter de leur bonheur de se voir récompensés.
Par la suite, certains ont pensé faire ériger une statue au kayakiste dans la ville de Pau, mais ce n’était qu’une boutade imprudemment prononcée sous le coup de l’émotion.
A son arrivée à l’aéroport, le 14 août, le champion olympique, face à la pression de ceux qui trépignent d’impatience à l’idée de récupérer la gloire du médaillé par une grande fête paloise en son honneur, dit ne pas être pressé et avoir le souci de partir en vacances auprès de sa famille. La fête attendra.
Si elle a lieu il a déjà fait savoir : « Je tiens à y associer mon frère Patrice et mon entraîneur qui sont actuellement en vacances ». Toujours le partage.
Et au balcon de la mairie à l’ouverture « d’Hestiv’òc » il déclare : « J’avais hâte de vous montrer cette petite médaille, médaille qui s’est construite à Pau ». Sa façon sans doute, de rappeler qu’il existe dans notre capitale béarnaise un équipement qui lui a permis de s’entraîner. Les contribuables palois y verront une reconnaissance. Il fallait le dire, il l’a dit.
Alors pour ces paroles qui témoignent de sa modestie et du souci de rester abordable, il mérite plus qu’une médaille d’or, la considération des palois.