Braud étant homme à argumenter, on n’hésite pas à le contredire :
1/ "Le sens des mots est sujet à évolution, effet de mode sans doute" Certes non, il en est ainsi depuis la nuit des langues.
2/ Tiens, puisqu’on donne dans la langue : "Depuis quelques temps" Non : depuis quelque temps. Temps n’est évidemment pas un pluriel.
3/ "clivant n’a pas de signification propre excepté lorsqu’il s’agit du participe présent" Ça, ça mérite quand même d’être développé
4/ à propos du verbe cliver :" dictionnaire ne lui accorde pas ce sens. En effet son sens est uniquement relatif à un phénomène minéralogique." dans Le Grand Robert de la langue française (6 volumes), deuxième édition dirigée par Alain Rey, Paris 2001, Vol. 2, page 215, on peut lire :
pour cliver :
1. fendre (un corps minéral, un diamant...
2. séparer un ensemble en parties. Cliver les éléments d’une démonstration
pour clivage :
1. action de cliver. Le clivage des ardoises
2. séparation par plans, par niveaux. Problème, point sur lequel se fait un clivage politique
3. psychanalyse : clivage du moi
Pour ce qui me concerne, dans les campagnes électorales du printemps, j’ai bien entendu ce clivant comme un élément qui allait séparer, diviser l’opinion, les électeurs ou les partis. Pas du tout ce distinguer l’un de l’autre
5/ A propos de l’effet dominos : "L’expression est évocatrice et imagée" Eh bien, c’est exactement ça qu’on lui demande. Son emploi est parfaitement bien trouvé, au contraire.
6/ Quant à être sur on veut bien que l’emploi indiqué par M. Braud soit impropre. Mais il ne s’agit pas de sens des mots
|