A l’heure où les premiers coups de pelle pour la construction du parking Clémenceau vont résonner, apparaît-il déraisonnable d’imaginer, dès aujourd’hui, le futur de cette place, cœur du renouveau du Centre Ville de Pau ? L’ère de la concertation ayant sonné, engageons la sur l’urbanisation « de dans deux ans ».
La question est donc claire. Que veulent les Palois ? Ou que ne veulent-ils pas ? Un aménagement, pour quel usage ?
Bien au-delà du parking et de la piétonisation, la Place Labarrère doit-elle devenir un lieu de vie, de divertissement, de culture, de rassemblement, de Patrimoine (re-voir la Place et réhabiliter les deux tours « verrues » du Palais des Pyrénées), de circulation (un nœud de déplacements) ?
Certains la penseront comme un espace multifonctions. Mais chacun rêve de « sa » fonction à lui. Et on ne pourra pas tout y mettre. Imaginons un lieu « neutre » et « plat » (cela reste une petite place, bien loin de celle de Saragosse, en Espagne), de rassemblement spontané ou non, quel que soit l’événement (cirque, concert, manifestations syndicales...) ? Un lieu d’animation comme au Capitole à Toulouse ou à la Place de la Comédie à Montpellier ? L’ouvrir à une utilisation commerciale ?
Des terrasses de cafés et de restaurants, c’est de la Vie, mais jusqu’à quel niveau ? Quelqu’un a-t-il d’ailleurs les moyens techniques et financiers « d’influer » sur l’attribution de l’espace commercial ?
Un espace ouvert à tous amène des conflits d’usage. Quel équilibre entre piétons / vélos / deux roues motorisées ? Un aménagement minimal apparaît comme une évidence. Mais quelle place pour l’évènementiel (vente de sapins, de chrysanthèmes, marché aux antiquaires, aux livres... Libérons Verdun !) et le quotidien (ligne deux roues et garage à vélo) ?
Quid de la matière (pavés, terre battue, gravillons, ...) et des espaces verts. Et les services : une crèche ou une halte-garderie à proximité, un espace de jeux... ? Conserver la Dame Blanche et son bassin : une pièce d’eau, comme à Gênes ? J’allais oublier un marquage au sol, type croix occitane au Capitole, symbolisant notre beau Béarn ?
Est-ce que des plans ont déjà été tirés ? Des architectes consultés ? Un tour de piste des acteurs qui occupent les autres places de la ville (Gramont, Verdun...) a-t-il été réalisé ? Qu’est-ce qui peut être déplacé, transféré, dupliqué ? Quels aménagements cela suppose ?
Et si nos têtes blondes participaient à un concours pour imaginer ce qu’ils mettraient dessus ? Comment introduire la notion de plaisir auprès des futurs utilisateurs ? La réflexion doit être menée. Polémiquons un peu. Sur une seule phrase. Cela n’aurait-il pas dû d’ailleurs être couplé avec la concertation sur le parking et la piétonisation ?
Le cœur du dispositif du renouveau du Centre Ville est bien là.
j’ai vu, grâce aux indications d’un internaute d’A@P la place Clemenceau en 3D. C’est très intéressant à voir.
J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de grands arbres et de palmiers, mais peu de jardins au niveau du sol et donc une présence très grande de dalles blanches, ce qui m’a donné une impression de grandeur, mais aussi de froideur.
> Aménagement de la Place Clémenceau
7 janvier 2007, par Bernard Boutin
Notre région recèle de matières premières qui en font le charme : l’ardoise, le marbre, le bois et les galets du gave. Il est peut-être encore temps de veiller à insuffler à l’aménagement de la Place une touche de ce qui est caractéristique du Béarn...
Cela lui évitera de ressembler à toutes les places du monde ; comme c’est le cas de notre aéroport...
> Aménagement de la Place Clémenceau
7 janvier 2007, par Autochtone palois
Il y a aussi des arbustes comme le buis ou le rhododendron, dont les racines ne devraient pas dégrader la structure du parking en sous-sol.