On ne peut en tout cas parer Israël de l’envie de détruire l’Iran, comme Ahmadinejad le souhaite d’Israël. Dire cela n’est pas parer ce dernier de toutes les vertus, c’est juste ne pas l’affubler de toutes les tares. En cherchant bien, on peut aussi trouver une autre qualité à ce pays : c’est une démocratie. Imparfaite, certes -mais où y a-t-il une démocratie parfaite ? et la seule de la région (le Liban est un cas à part, une oligarchie élective, pas une démocratie). Monsieur Braud, votre analyse est trop... comment dire ?... rapide. Vous oubliez que Ahmadinejad, le seul entendu, est une poupée aux mains des mollahs. Il est un civil élu dans une dictature théocratique, c’est-à-dire qu’il n’est rien qu’un objet de communication, une grande affiche brandie aux objectifs des caméras occidentales. Et ce n’est pas tant Israël qui deviendrait une cible potentielle de l’Iran nucléaire, perse et chiite que ses immédiats voisins arabes et sunnites. L’équilibre de la région serait trop déformé pour qu’une Arabie Saoudite honnie et impie laisse passer le navire sans l’arrêter. Elle-même ou un autre, son grand protecteur ou le bras armé régional de celui-ci. Vous voyez, les choses ne sont pas aussi simples que vous les exposez ou les croyez. La politique et la diplomatie, l’équilibre des forces moyen-orientales, sont des coups de billard à multiples bandes.

Quant à des formules aussi rapides et définitives que celles qui constituent la réponse de Clo, elles sont inutiles et stériles. Car quand on a dit ça, on n’a rien dit mais on a contribué à l’antisionisme primaire ambiant qui n’est pas sans danger.

Ces sujets sont trop sensibles pour que les avis ne soient pas modérés. Je m’emploie à cette modération dès qu’ils sont abordés ici.

Excuse-moi, l’Ours... 

Et excusez-moi Monsieur Braud, mes doigts allèrent plus vite que ma tête. Je rends ici à César ce qui est à César et à Brasseur ce qui est à Brasseur