Je ne te connais pas et pourtant tu m’insultes. Tu vas, levant le poing pour me briser le cou Et serrant la mâchoire et crachant à tout coup Comme un forçat hideux qui crie dans le tumulte. Ilote méprisant, tu piétines mes fleurs, Tu brûles mes parfums et déchires mes livres. Bavant, hurlant, souillant comme des soudards ivres, Tu ne respectes rien, ni les cris ni les pleurs De mes enfants tremblant devant ton ombre immense. Qui es-tu, ô cruel rejeton des tyrans ? Tu hais le jour, tu hais la nuit et cependant Tu te prétends leur fils que la haine recense. Je t’ai vu quereller un enfant qui mendiait. Je t’ai vu mépriser la veuve qui priait. Ta niche est un palais ; ton os est une orgie ; Dans la soie où tu dors, tes rêves sont scories. Qui es-tu ? Es-tu dieu ? Es-tu astre du ciel ? Non, non, rien de cela, tu es superficiel. Tu es l’autorité, la loi, tu es le maître ; Elu universel, tu es roi, tu es prêtre. Et pourtant ta cuvette où croupissent tes eaux Sales ne parait pas moins souillée que mon seau.
BRAVO !
Que de Vérités Vraies à travers ce Poème...
Pourtant, nombreux sont ces Ubuesque personnages qui, aujourd’hui, ont pignon sur rue avec facing de plusieurs vitrines !?
Bien souvent, prises à crédit sur la naïveté de l’Honnête Homme !!!