PBC, des km de fibres enterrés : que peut-on en faire ?
L’offre ADSL présente sensiblement les mêmes caractéristiques mais avec un coût moindre. La bataille semble perdue : David face à Goliath !
Regardons à côté. Le Très Haut Débit du PBC, 10 ou 100 mégabits/s, c’est pas fait pour le PC. C’est fait pour le supprimer. Avec ce débit, on remplace le PC par une télé, un clavier et une souris. L’unité centrale, les processeurs, les disques, peuvent être loin, très loin... Des entreprises n’ont plus qu’un seul centre informatique pour le monde entier. IBM a vendu sa division de PC et en parallèle multiplie ses capacités d’hébergement pour y mettre de gros ordinateurs reliés à des millions d’utilisateurs qui n’ont plus chez eux que des TV. « L’Hôtel à Bits » : Le mouvement est lancé, les entreprises s’y retrouvent : plus de pannes systèmes chez les utilisateurs, moins de frais pour réparer, pas de virus, pas de pertes de données, des transmissions très rapides entre utilisateurs car quelle que soit la distance entre utilisateurs, ils travaillent tous sur la même machine. Ces « hôtels à bits » sont directement installés sur les autoroutes Internet et tous les transferts, souvent internationaux, sont donc très rapides.
Pourquoi ne pas réorienter le PBC dans ce sens ? Un « hôtel à bits » à Pau pour toute la ville, un PHB au secours du PBC : Tous les ordinateurs de la cité, que ce soient ceux des entreprises, des collectivités locales, des associations, des particuliers, tous au même endroit. Et partout des TV à 3 sous avec clavier, souris dont l’usage est à la portée de tous. Prenons l’exemple d’une entreprise du BTP locale : toutes ses agences reliées au même central, il n’y a plus de transferts de plans d’une agence à l’autre sauf pour les impressions qui sont pilotées depuis le central.
Même dans la rue en GPRS/UMTS, vous disposez de votre bureau Windows !
Appliquons cela au niveau d’une Ville. C’est cela qui serait nouveau. Il en résulterait de très gros avantages pour les entreprises : simplicité du service informatique, économies d’échelles en licences, moins de frais de maintenance... Tout cela n’est pas un rêve. Cela existe déjà. La seule nouveauté serait de le faire au niveau d’une Ville.
Et dans le cas d’une Ville, d’une Région, bien des applications peuvent se généraliser. On installe une application une fois et tout le monde peut y accéder. Les petites entreprises auraient les mêmes moyens informatiques que les grandes.
On ne peut qu’inciter le monde politique et les promoteurs du PBC à étudier attentivement ce type d’orientation qui va dans le sens de l’histoire. Le nombre d’utilisateurs de cette technique double tous les ans et il est déjà trop tard pour être novateur.