Jeudi 16 juin 2011, 20h30, le téléphone sonne à mon domicile. « Bonsoir, Institut TNS-SOFRES, accepteriez-vous de répondre à quelques questions dans le cadre d’un sondage sur la ville de Pau ? ».
L’entretien dure alors 10 minutes. Mené au pas de charge par mon interlocutrice. Nombre de sujets divers sont passés en revue : sécurité, propreté, bruit, déplacements, développement durable, vélo, attractivité du centre-ville,... Certains mériteraient d’être développés. Mais il n’y a pas de place pour le « quali », juste du « quanti ». Dommage, il y aura peut-être un risque d’interprétation avec ces seuls pourcentages bruts.
Finalement, j’ai le sentiment d’un sondage très orienté, où les questions amènent de fait la validation de la politique menée. Mais d’autres sondés vont exprimer sans doute le contraire. La ville va nous dire qu’elle a créé un baromètre, fixé les objectifs à l’institut, mais pas les questions. TNS rappellera que ce sont des professionnels reconnus et neutres. Peu importe après tout...
C’est la deuxième fois depuis 2008 que je suis ainsi « sondé ». Je ne me souviens pas d’avoir lu les résultats de la première enquête. La réelle transparence vis-à-vis des citoyens, également financeurs de fait de cet exercice, passe par là. En saurais-je un peu plus d’ici quelques semaines ? A suivre...
Le philosophe marxiste HENRI LEFEBVRE disait qu’il faut mentir dans les réponses aux questions des sondages afin de garder un espace de liberté. Les sondages sont toujours réducteurs, et vous enferment dans le système de pensée de leurs auteurs. Que ce soit ceux de la Mairie ou ceux d’A@P. Alors, mentez leur !
> Pau - Sondage municipal d’opinion ?
4 juillet 2011, par l’ours du bois
les sondages de A@P ne sont pas financés par les citoyens