Pour les uns, face aux sud, elles sont là ; pour les autres, face aux nord, elles sont toujours là...
Qu’on le veuille ou non, le Haut Aragon et le Béarn ont beaucoup en commun. Cela s’appelle les Pyrénées.
Ces Pyrénées que beaucoup considèrent comme une barrière sont en fait beaucoup plus que cela. Elles ont forgé notre cadre de vie commun. Elles créent les mêmes réflexes chez les uns ou les autres : Les Aragonais pèchent, skient, font du vélo dans les cols ou de la rando.
Ils observent de « vuitre leonado* » et le « quebrantahuesos* »... Nous faisons de même.
À Pau, nous jetons de temps à autre un coup d’œil en direction de l’Ossau, oui, il est toujours là. À Huesca, les « autochtones » appelés « oscenses » s’assurent que le « Tozal de Guara » domine toujours la plaine. À Jaca, cela sera la « Peña Oroel »...
Nos deux régions ont toutes les raisons d’être « todos unidos » et partager ensemble ce que nous avons en commun et qui marque notre caractère à jamais.
Cela dit, pour que ce partage soit facilité, il est évident que le combat que mène l’Association Béarn-Adour-Pyrénées (B.A.P.) est exemplaire. Il est évident que, sans les routes nécessaires, nos deux régions ne pourront jamais échanger, tant au niveau culturel qu’économique, comme elles le pourraient, comme elles le devraient.
Souvenons-nous qu’un jour l’autoroute nous a soudain rapproché à toute vitesse de la Côte Basque et ensuite de Toulouse. Quelles modifications, ce jour-là, dans nos échanges avec ces destinations...
Alternatives-Paloises ne peut qu’inciter toutes « les bonnes volontés » à rejoindre B.A.P. présidée par Jean-Pierre Mariné. Par un efficace « lobbying », elle a déjà permis d’accélérer les procédures pour la Pau-Bordeaux.
Mais, il reste tellement à faire : Pau-Oloron, le contournement d’Oloron, l’accès au Somport... et aussi rapprocher la ligne TGV Bordeaux-Hendaye le plus près possible de Pau... et aussi travailler sur le gigantesque projet de traversée centrale des Pyrénées favorisant le ferroutage.
Le raccordement routier s’impose mais toutefois n’oublions pas le raccordement numérique car notre avenir passe par l’économie de la connaissance, de la recherche et des services.
L’axe de développement Londres Bordeaux Saragosse Madrid est une aubaine. Les réseaux de fibres optiques dessinent aujourd’hui les pôles de performance de demain.