Aujourd’hui encore, on indique que le mois de janvier tout entier
est le mois des vœux, pas seulement le premier jour de l’année - et
celui-ci reste réservé aux proches. « À part les visites officielles ou
respectueuses, il n’en est d’admissibles, le jour de l’An, qu’entre
personnes liées par la parenté ou par une vive affection, qu’entre
personnes qui peuvent échanger de véritables effusions et non des
phrases de convenance ».
Par « visites officielles ou respectueuses », la baronne Staffe évoque
« les anciens serviteurs qui ont conservé des relations avec leurs
maîtres d’autrefois, et qui doivent venir le Nouvel An leur présenter
leurs hommages dans la matinée ; les protégés qui choisiront aussi ce
moment pour aller saluer leurs bienfaiteurs ; les employés et les
ouvriers leur patron, etc. »
En fait, la date « officieuse » du début des souhaits pour l’année à
venir est la veille du Nouvel An, le 31 décembre. Ainsi, on avait
coutume de souhaiter la bonne année à ses grands-parents ou à ses
supérieurs le 31 décembre.
Le 1er janvier, on privilégiait la famille proche : son père, sa mère, ses oncles et ses tantes, ses frères et ses sœurs.
Il fallait ensuite porter ses vœux à ses cousins dans les huit jours, à
ses amis intimes dans les quinze jours, à l’ensemble de ses relations
et connaissances dans le mois : « Les dames ont tout le mois de janvier
pour faire leurs visites de jour de l’An », précise la baronne Staffe
qui se veut rassurante.