Et tu oublies plusieurs choses, Bernard :
L’enquête est réservée à la Mairie de Jurançon alors que le sujet concerne toute l’agglomération paloise (s’il y a une fuite, le CO2 étant plus lourd que l’air, il ne restera pas à Rousse, il suivra le même chemin que les vignerons, quand ils apportent leurs vendanges à la cave coopérative ou quand ils vont chercher du matériel à Lescar...
Les dates (du 21 juillet au 22 septembre) ont été choisies avec soin : on a certainement pensé que, puisque les gens étaient en vacances, c’est qu’ils ne travaillaient pas et, donc, ils avaient tout le temps de participer à l’enquête...
L’organisation : quatre enquêteurs reçoivent une personne à la fois pendant 1/2 heure et, pendant ce temps, les autres attendent debout dans le couloir. Même pas une chaise pour attendre assis...
La façon de présenter le projet au public : Total a déjà toutes les autorisations, dans le cadre du Code des Mines, et si on fait une enquête publique, ce n’est pas pour recueillir votre avis, c’est tout simplement parce que la procédure administrative l’impose. D’ailleurs, les travaux sont déjà commencés, bien avant la fin de l’enquête.
La gestion du risque à long terme ? Aucun problème ! Dès la fin de la phase expérimentale (5 ans), c’est transféré à l’ Etat, c’est-à-dire "vous, les contribuables. Vous serez les victimes et les payeurs !..." Total a déjà montré, dans l’affaire de l’ Erika, toute sa capacité à se préoccuper des victimes !...
Mais, au fond, c’est peut-être justement cela qui peut réveiller les citoyens. Le Français aime les défis (et le Béarnais encore plus !) C’est quand la situation paraît désespérée que les gens se mobilisent. Alors, qui sait ? Peut-être verrons-nous une armée de Jurançonnais, Palois, Billérois, ... se lever et oser renvoyer à Total sa propre publicité : "Vous ne viendrez plus chez nous !... Même par hasard !...."
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