Si notre agglomération constitue le troisième pôle du Sud-Ouest, c’est qu’elle le doit à la présence de deux secteurs majeurs de l’économie mondiale : l’aéronautique avec TURBOMECA et surtout les métiers de l’exploration du sous-sol avec TOTAL, une des entreprise françaises les plus rentables.
A l’heure ou TOTAL pourrait souhaiter se détacher d’une grande partie de son ingénierie, pourtant stratégique, et ne devenir qu’un opérateur « financier » de gisements avec de très nombreux sous-traitants pas nécessairement palois, les décideurs locaux seraient bien avisés de profiter aujourd’hui de cet immense gisement de compétence pour développer au sein du campus palois des formations tournées vers ces métiers.
Il faut reconnaître à Elf Aquitaine d’avoir eu jadis la volonté de cofinancer des projets de développement économiques d’entreprise. A coté de ce mécénat traditionnel, quel est le coût pour un tel groupe de détacher son personnel quelques heures par trimestre pour enseigner à l’Université la sismique, la géologie le management de projets complexes et tant d’autres disciplines pratiquées quotidiennement au Centre TOTAL de PAU !
Le cadre pédagogique de ce type de formation pourrait tout à fait être défini par l’Institut français du Pétrole de Rueil-Malmaison, organisme renommé qui accueille en troisième cycle des ingénieurs de tous horizons : une belle preuve de décentralisation intelligente.
Outre l’intérêt direct que pourrait constituer l’accueil de nouveaux étudiants, l’agglo paloise pourrait ainsi pérenniser ce pôle d’excellence grâce à l’émergence d’ une composante formation qui me semble aujourd’hui manquante : c’est l’unique moyen de renforcer l’image internationale de notre agglo dans ces métiers et de favoriser à moyen terme l’arrivée à d’autres acteurs du secteur para-pétrolier.
- par un lecteur
NDLR : Ce point de vue appelle des précisions et commentaires qui vous seront rendus dans un prochain numéro sur la recherche.