Le « Pont Pavillon » de l’Exposition Internationale de Saragosse, conçu par Zaha Hadid, se termine dans la douleur pour les ouvriers et pour le portefeuille des « maños » » (Habitants de Saragosse).
La surfacturation est évaluée, à ce jour, à plus 34% pour atteindre l’incroyable somme de 70 millions d’euros.
Les heures de bureau d’études se sont multipliées dans de très forte proportion. De 3900 tonnes d’aciers initialement prévus, on en est passé à 6600 tonnes ! Le pont aura eu besoin de 67.500 pièces métalliques dont 5.900 différentes. On imagine les suppléments de travaux des bureaux d’études pour réaliser 1078 plans et sous-traiter à 16 entreprises ; l’atelier initialement prévu n’y arrivant pas. Les 3 huit ont été de rigueur.
Rappelons que le pont Pavillon fait 280 mètres de longueur, est courbe et composé de 4 corps distincts. Bref une prouesse technique qui a nécessité jusqu’à 160 monteurs soudeurs, 10 grues et 60 chariots élévateurs.
Descendre à Saragosse se justifiera rien que pour le voir. Reste à dire qu’heureusement, on a pas lancé à Pau la Médiathèque Coque de Zaha Hadid au Parc Beaumont. Personne ne savait la fabriquer et le budget aurait certainement explosé.
À Saragosse, les avocats se frottent les mains. Ils vont avoir à intervenir dans quelques beaux procès en responsabilité...
« A Zaragoza, hemos de ir con una bota... » (tant pis pour Pampelune 2008)
- par Jules Gibert
PS : Pour plus de détails : lire l’article à ce sujet du Heraldo de Aragon