18h30. Tandis que les équipes de télévision installent leurs camions et leurs câbles Place Royale pour se préparer à filmer les déclarations de François Bayrou dans un des établissements de la place, la rue Samonzet est calme.

Le quartier général de la liste Cap et Coeur ne réunit encore que 9 militants tandis que 3 écharpes rouges à la porte servent d’enseigne.

18h45 On apporte les résultats du scrutin pour les bureaux de vote de l’hôtel de ville. La liste n’y emporte que 187 suffrages tandis que celle de F. Bayrou en totalise 230. C’est la grimace. Mais un militant tempère la déception : c’est le Bd des Pyrénées. On va alors chercher les résultats de l’école Henri IV. Ils amènent le sourire. Martine Lignières-Cassou y devance son challenger de plus de 40 voix, tandis qu’Eric Schatz rassemble 50 suffrages. Les chiffres sont provisoires, mais cruciaux aux dires d’un routier de la politique qui vient d’appeler un camarade expert : « Si nous gagnons-là, alors c’est gagné sur la ville ! »

20h00 La télévision donne les premières victoires socialistes, à Rouen, puis à Lille. C’est l’enthousiasme ! La permanence est maintenant bien étoffée. On réclame le silence pour écouter la déclaration de François Hollande, qui mentionne son succès personnel à Tulle. Mais c’est lorsque les résultats provisoires de Pau sont donnés par la télévision que la joie éclate. Les applaudissements crépitent. Certains trépignent.

Plus tard dans la soirée, Martine Lignières-Cassou leur fera reprendre le chemin du sérieux : « Calmos ! Calmos ! Avant de gagner il va falloir bosser. Ce sera une semaine hard ?.Tous les jours il va falloir chercher les électeurs un à un, au porte à porte. Il faudra les convaincre que le changement, c’est nous qui le portons. »

22h00 les militants se concertent encore entre eux ou autour de Martine Lignières. Une caméra sur l’épaule la traque encore.