Économie et affaires

La préservation des terres agricoles face à l’urbanisation croissante en France

Le conflit autour de la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes

La situation qui entoure la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes illustre parfaitement l’opposition entre les leaders soucieux du développement économique et de l’emploi et ceux qui s’inquiètent pour la préservation des terres agricoles. Ces derniers dénoncent une vision caricaturale et alarmiste de l’état de nos terres arables, dont 2000 hectares sont chaque année englouties par l’urbanisation dans le département de Loire-Atlantique seul.

La protection des terres agricoles : un enjeu vital

Face aux besoins exponentiels que nous devons satisfaire pour nourrir une population mondiale en constante croissance, la protection des terres cultivables n’est plus une option, mais une nécessité. Les agriculteurs locaux menacés d’expropriation ainsi que les fédérations nationales d’agriculture mettent en garde contre cette tendance depuis des années.

  • Le secteur agricole contribue fortement à notre balance commerciale grâce à l’exportation de produits et de savoir-faire.
  • Les plantes cultivées sont au cœur de nombreux secteurs : production alimentaire, élevage, production d’énergie, fabrication de médicaments, création d’emplois dans le bâtiment, etc.

Les coupables de la disparition des terres arables

Plusieurs facteurs sont responsables de cette perte de terres cultivables :

  • L’urbanisation croissante : les zones industrielles et les centres commerciaux occupent de plus en plus de place dans nos paysages.
  • La multiplication ou l’élargissement des voies de communication : routes, autoroutes, chemins de fer, aéroports.
  • Les difficultés rencontrées par les agriculteurs : faillites, retraites, difficultés à trouver des successeurs. Ces situations incitent les exploitants à vendre leurs terres pour réaliser des gains financiers immédiats.

Le cas du Sud-Ouest de la France

Dans le département des Pyrénées-Atlantiques, par exemple, plus de 50 000 nouveaux résidents se sont installés en l’espace de 10 ans, attirés par les espaces verts encore préservés et le climat agréable de la région. Le chantier de construction de l’autoroute A65 Grenelle, quant à lui, a entraîné la destruction de près de 2000 hectares d’espaces naturels.

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Les conséquences sur les terres agricoles

Ironiquement, ce ne sont pas seulement les logements construits pour ces milliers de nouveaux arrivants qui causent le plus de dégâts aux terres agricoles, mais également les équipements de loisirs, les terrains de sport ou encore les aménagements paysagers comme les pelouses et les piscines.

L’attitude des élus face à la situation

Les instances politiques semblent parfois insensibles à cette problématique. A titre d’exemple, David Habib, député-maire de Mourenx, a annoncé en septembre 2011 qu’il ne signerait pas la charte agriculture urbanisme territoire issue du Grenelle 2, jugeant celle-ci trop restrictive pour les nouvelles constructions.

Des solutions possibles

Une idée envisagée est la création de ceintures périphériques et de grands parkings en périphérie de nos villes, associés à des lignes de bus radiales et concentriques. Cette solution de type « park-and-ride » inciterait davantage les citoyens à utiliser les transports en commun. Cependant, elle implique également l’achat de terres agricoles pour créer ces infrastructures. D’autre part, une partie de la population pourrait être réticente à payer des taxes pour financer de tels projets.

Vers un mode de vie plus durable

Il semble de plus en plus évident que nous devons progressivement nous orienter vers un style de vie plus simple et respectueux de l’environnement. Pour cela, il faudrait notamment encourager le recours aux transports publics ou mutualisés. Cette démarche permettrait de préserver nos précieuses terres agricoles tout en assurant le développement économique de notre pays.

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