Voici venir la période des vacances et avec elle les grands déplacements. Sont-ils bien nécessaires ?
Certes, un changement de décor contribue à la détente. Mais on peut parvenir à un état plus relaxé autrement qu’en avalant des kilomètres d’autoroute. Par exemple, en changeant ses chaussures pour des espadrilles. Avec elles, un nouvel état d’esprit s’instaure. Et l’on donne du travail à nos amis de Mauléon-Licharre où se situe la production de Art of Soule (en parfait basco-béarnais) et 1789 Cala (voir l’article du journal « Le Monde » du 26 juillet). Ils ont souffert ces dernières années de l’afflux des tongs et krocs. Puissent-ils bénéficier de la campagne présidentielle et de l’attention portée au « fabriqué en France » !
Sait-on assez que l’approvisionnement en carburant est le principal élément du déficit commercial de la France et qu’il représente un montant comparable au service de la dette, soit nettement plus que ce que rapportent les impôts directs ?
Les taxes sur les carburants représentent aussi une manne pour l’Etat. Mais pas pour la planète. Vous avez peut-être eu connaissance de ce communiqué de la NASA affirmant que cette année plus de 90% de la surface du Groenland est affectée par le dégel contre au plus 50% les autres années ? C’est difficilement croyable et passablement inquiétant.
Cela n’empêche pas les Etats-Unis de parier à fond sur le pétrole et le gaz de schiste, quitte à se fonder sur des affirmations spécieuses sur l’innocuité de ce type de récupération.
En Europe (hormis en France) le nombre de départ en vacances cet été devrait chuter de manière sensible : selon l’enquête annuelle d’Ipsos seuls 58% des sondés ont l’intention de partir cet été contre 66% en 2011. Mais malheureusement la cause en est la crise que traverse l’Europe et non un changement de mentalités.
N’attendons pas des parisiens qu’ils veuillent découvrir tout à coup les beautés de leur ville qu’ils ignorent. Mais ne pourrait-on pas espérer des gens d’ici qu’ils apprennent à apprécier leurs montagnes ? Certes, les amoureux des Pyrénées existent et leur attachement est fort. Mais j’ai pu constater que bien des jeunes de la région ne connaissent pas la montagne.
Quels bienfaits peut-on attendre des vacances ? C’est surtout un changement de mentalité qu’on pourrait rechercher. Prendre soin de son corps. Prendre le temps. Eveiller sa curiosité endormie par les tâches quotidiennes. Se tourner vers les autres. Oui, on peut se faire un bon programme !
Ce n’est pas souvent que JPP est positif à l’alcotest, il est vrai qu’il y a rupture de stock sur ce produit. Alors JPP avant de nous servir de telles "fantaisies" il faut retenir que le Béarn est une terre de loisirs et de vacances pour tous les "fonctionnaires" de la capitale qui reviennent dans leurs familles. Les autoroutes sont payées par les provinciaux et les voitures peuvent faire plus de mille km avec un plein d’essence. Soit passer de Lille à Irun sans se servir en France. Alors si la France se met en route toujours aux mêmes époques c’est le résultat d’une volonté des privilégiés qui peuvent partir en vacances. Toujours les mêmes. Ceux qui râlent toujours et qui ne risquent pas de perdre leur emploi. C’est cela la solidarité française.
Les « implantés » connaissent toujours mieux une région que les « autochtones ».
Ceci est vrai partout. Je peux en témoigner pour avoir longtemps vécu sous d’autres cieux et être revenu systématiquement au pays pour les vacances ; sans être fonctionnaire...
Apprendre à connaitre la montagne est lourd de conséquences et aussi d’interprétations.
Cela me semble également vrai pour la campagne, comme pour son voisin ou pour l’étranger...