Jurançon, quand ce n’est pas un vin, c’est une commune. C’est, avec 7287 habitants, le 5ème commune de la Communauté d’Agglomération de Pau Pyrénées (CDAPP). Quoique ses coteaux, vignes, forêts, prairies et petites routes de campagne présuppose une activité agricole, les Jurançonnais agriculteurs se comptent sur les doigts de la main. Par contre, en 2012, y vivent environ 1200 retraités.
A Jurançon, comment les électeurs ont-ils voté ? Quels changements entre la présidentielle de 2007 et celle de 2012 ? Quels enseignements sur l’évolution de l’électorat jurançonnais peut-on en tirer ? Peut-on se risquer à une quelconque projection de ce résultat sur le résultat des municipales en 2013 ?
En 2007, François Bayrou obtenait 31,34% des suffrages exprimés devant Ségolène Royal : 25,04% et Nicolas Sarkozy : 24,72%. Venait ensuite Jean Marie Le Pen : 6,89%, puis Olivier Besancenot : 3,81, Marie Georges Buffet : 2,32. Tous les autres candidats étaient en dessous des 2%.
En 2012, François Hollande avec 28,18 % arrive en tête presque 3 % de plus. Nicolas Sarkozy avec 23,98, perd un point. Jean Luc Mélanchon fait mieux que son score national (+ 1,5), Marine Le Pen double quasiment le nombre de voix obtenues par son père mais avec 12,83%, elle est à Jurançon très en dessous de son score national.
Le fait marquant de ce 1er tour est le résultat de François Bayrou dans une commune de son pays, le Béarn : 15,78% contre 31,34% en 2007 ; soit 0,24% de moins que la moitié des voix obtenues en 2007.
Quelle incidence, ce fait pourrait-il avoir sur les municipales de 2013 ?
En 2008 la liste de Michel Bernos (divers droite) avait battu celle du maire sortant Louis Lucchini (PS) : 47,34 % contre 36,66 %. Et ce, parce que la liste de René Lahillonne (Divers gauche) ne s’était pas retirée au 2ème tour.
En 2013, pour être élu, Michel Bernos devra donc faire face à deux très probables obstacles : un faible score du Modem voire même sa disparition du paysage politique et une unique liste de gauche au second tour.
Pour être réélu, il lui faudra réunir sous son nom le centre droit et la droite dont l’UMP. D’ailleurs ne s’est-il pas déjà démarqué du Modem dans ses dernières déclarations à la presse locale ? Ou bien, plus que par la recherche d’une « union des forces de droite », fondera-t-il sa réélection sur le bilan et la réussite de son mandat actuel ?