L’inauguration de deux cellules de recherche commune entre Total et l’Université de Pau le 11 septembre dernier a donné l’occasion de faire le point sur les relations entre ces deux établissements. L’installation dans les locaux de l’Université d’une antenne de l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et Automatique), le grand organisme français pour le calcul scientifique, constitue aussi un événement marquant.
Vous avez peut être entendu des opinions tranchées au sujet des relations entre Total et l’UPPA. D’aucuns soutiennent qu’elles sont fort ténues. D’autres, au contraire, tiennent ces relations pour un joug trop fort. La réalité est sans doute plus nuancée. Historiquement, Total (ou plutôt la SNPA, puis ELF) a joué un rôle important dans le développement de l’université. La création de l’université était un atout important pour l’attractivité de la ville et les dirigeants de la firme l’ont bien compris. Ils ont souvent pesé de tout leur poids pour l’ouverture de filières ou leur reconduction. Du côté de l’université, on a accordé une importance particulière aux débouchés des étudiants, ce qui n’était pas toujours le cas ailleurs. Pour ne prendre qu’un exemple, dans les années 70, s’ouvrait à Pau le second DESS en mathématiques appliquées de France (le premier a été ouvert à l’Université ParisVI). Aujourd’hui, ce sont deux cellules de recherche liant le privé et le public qui sont installées officiellement dans les locaux de l’université. Locaux qui ont été remis à neuf et équipés de façon moderne. La première, nommée Opéra a déjà plusieurs années d’existence. Elle teste des logiciels de géophysique et se consacre à la recherche en imagerie sismique. La seconde, nommée Chloé, de création plus récente, a pour but d’étudier une récupération plus économique et plus écologique des huiles lourdes. Un vaste chantier, crucial pour l’avenir de la planète et des ressources énergétiques. Ces réalisations, pour modestes qu’elles soient (comparées, par exemple, au crédit d’impôt-recherche perçu par Total), ont exigé beaucoup d’énergie, d’ouverture et de confiance. Elle peuvent être un gage de l’ancrage de Total dans la région et de la pérennité de l’université. Terminons par une mise en garde quant à l’utilisation de l’expression « convolent », jugée vieillie et plaisante par le dictionnaire Robert, mais par trop journalistique. Total a des relations multiples avec bien des universités, et cela ne devrait pas changer. De son côté, l’U.P.P.A. travaille sur des thèmes de recherches variés, en vue de l’accroissement des connaissances et aussi en relation avec de nombreux partenaires économiques. Il ne s’agit donc pas de monogamie...
C’est d’un comique qui donne des boutons... Cela fait plus de cinquante ans que l’Université existe à Pau.... et ce n’est que maintenant qu’il y a un rapprochement aussi officiel avec (ELF° - TOTAL ? La vérité n’est pas liée aux nobles intentions de tous ces "chercheurs, professeurs" mais au fait que l’AUTONOMIE DES UNIVERSITES dont celle de l’UPPA impose de trouver des ressources financières auprès des entreprises. ALORS LE DISCOURS CHANGE quand on touche au porte-monnaie. Je me souviens du "beau discours" de certains immortels émérites" qui s’insurgaient en prétextant l’éthique indispensable de la liberté et de l’indépendance des chercheurs... sans finalité commerciale. Ils sont maintenant au pied du mur EUX AUSSI et on verra quel sera leur langage et leur comportement , tout comme celui des étudiants fouteurs de merde !
> L’Université de Pau et Total convolent
3 octobre 2009, par Jean Paul Penot
Le coq, vous montez souvent sur vos ergots, et cela vous donne des boutons.
Il est cependant cocasse (cock-ass ?)de constater que vous rejoignez les étudiants les plus extrémistes en déclarant que l’Université est vendue aux entreprises.
Mais la vérité est ailleurs. Contrairement à ce que vous affirmez, les relations mutuelles entre les entreprises et l’U.P.P.A. sont bien plus anciennes que la loi L.R.U. et bien plus empruntes de respect mutuel que vous ne l’imaginez.
A titre d’exemple (parmi bien d’autres), je vous convie à consulter le livre "New Methods in Optimization and their Industrial Uses" (ISNM 87)Birkhauser(Bâle)1989, acte d’un colloque tenu à Pau en 1987, préfacé par Claude Jablon,Directeur Scientifique chez ELF-Aquitaine et un universitaire palois.
> L’Université de Pau et Total convolent
3 octobre 2009, par bearnais
Les relations entre l’UPPA et Elf puis Total ont toujours été de l’ordre de l’anecdotique. Préfacer un bouquin n’engage pas à grand-chose et ne sert qu’à cacher la forêt de l’absence complète de synergie entre ces deux mondes. Les soit-disant relations de respect mutuel ne sont là que pour l’image et amuser la galerie.
L’UPPA n’en est pas seule responsable, d’ailleurs : la faute est très largement partagée.
Inutile de citer ici toutes les anedoctes et faits sur ce sujet. Le dernier épisode en date étant la fermeture du labo de géophysique de l’UPPA, dans la ville où il y a le centre technique mondial de Total pour l’exploration-production. Incoyable.