La fête de la Musique amène à tout. Une "danse du ventre" sous les fenètres du Chateau de Pau. Adlel Kader aurait-il apprécié ?
Retour sur histoire :
Abdel Kader, dernier Emir qui régnait sur l’Algérie avant sa conquête par les Français, séjourna à Pau. Fait prisonnier, il fut mis en prison au château du 24 avril au 30 novembre 1848.
Voilà ce que rapporte Wikipédia à ce sujet :
"Son séjour à Pau a laissé aux palois un grand souvenir et lui-même a exprimé des regrets en quittant cette ville. L’émir a ces mots pathétiques : « Je vois ces plaines verdoyantes, ces vergers, ces forêts, ces fleuves et ces rivières ; tant d’abondance ! Quel besoin ont les Français d’occuper mon Pays, de sable et de rochers ? »[3].
Durant toute sa captivité à Pau, du 29 avril au 3 novembre 1848, le grand guerrier ne bougera pas de ses appartements d’un château fraîchement rénové, refusant la promenade et ne quittant sa chère Smala que le soir pour aller dormir dans le donjon Fébus. « Je suis en deuil et un Arabe en deuil ne quitte pas sa tente ; je suis en deuil de ma Liberté, je ne quitterai donc pas ma chambre ».
L’image romanesque du grand chef vaincu, du patriote inflexible, attire les curieux en quête d’un frisson romanesque. À Pau, Abd El-Kader ne refuse pas les visites, bien au contraire. Au cours de ces entretiens, il ne cesse de rappeler à la France son manque de parole et d’en souligner la gravité.
Très vite, l’image du chef de guerre exotique cède le pas à celle d’un hôte aimé, révéré. Au moment de partir pour Amboise, l’émir se retourne et déclare : « En quittant Pau, je laisse un morceau de mon cœur ».